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BreizhAsie
6 février 2018

Birmanie

Myanmar, Birmanie

Birmanie nous voilà

Un taxi vient nous prendre à l’hôtel (il y avait bien longtemps que nous ne nous étions pas assis dans une voiture…..). Il nous conduit jusqu’à la frontière. Sortie sans problème, cette fois on a le papier…… Il faut ensuite traverser à pieds, le pont qui enjambe la rivière qui marque la frontière entre les 2 pays. Nous voilà au Myanmar, changement d’ambiance. Mais d’abord remplir les papiers, présenter son visa. En pleines formalités, le douanier se fige tout raide. D’un geste il nous dit de faire comme lui. La on remarque qu’une musique nasillarde sort des hauts parleurs. Ah mais c’est donc comme en Thaïlande….respect de l’hymne national. Il est 10h. Coup d’œil à droite et à gauche, plus personne ne bouge, et ça dure, ça dure, au moins 2 mn, et c’est long 2 mn sans bouger, et à presque sans respirer. Bienvenue au Myanmar. La musique s’arrête, un salut militaire et la vie reprend. Pour nous ce sera guichet n°4, ultime vérification, scan du passeport, photo des touristes et nous sommes autorisés à circuler 28 jours sur le territoire Birman. Aussitôt les formalités terminées, ont se fait alpaguer par un mec qui cherche 2 personnes pour finir de remplir son taxi pour Hpa An. Ok c’est bon pour nous. Du coup on n’attend pas. Nous serons bien sur plus que le nombre de place. Je suis coincée derrière avec 2 jeunes français. BB est au milieu entre une allemande et un Birman qui passe tout le voyage à chiquer par la fenêtre, tout comme le chauffeur. Ca à l’air d’être le sport national, et les taches rouges que l’on voit partout au sol ne sont pas des tâches de sang (et pourtant ça ressemble) mais du jus de chique. Chique de bétel qui leur fait les dents toutes rouges, enfin celles qui leur restent passé un certain âge (pas très vieux), ils n’en restent plus beaucoup. Berk ! Les 135 km jusqu’à Hpa An sont une épreuve pour le dos, les fesses, et même la tête quand elle vient toucher le plafond. Si toutes les routes sont comme celle-ci, les voyages vont être longs et éprouvants. Nous arrivons moulus à 15h. L’arrêt pour le repas a été une découverte. Nous avons choisi à l’œil 2 plats, cuisse de canard pour BB et ragout pour moi. Il est arrivé tellement d’accompagnement avec ces 2 plats que la table était tout juste assez grande. Le tout pour 3 euros. Mais problème pour payer….on n’a pas fait de change puisqu’on a été happé directement par le taxi à la frontière. Et que le taxi a été payé en baths (monnaie thai). On propose de payer le repas en $, non pas possible mais en baths ça l’est. Parfait nous avons justement le compte, soit 120 baths. Mais, le billet de 100 est rafistolé au scotch, ils ne veulent pas le prendre, et ils n’ont pas la monnaie sur un billet de 1000 baths. On ne voit pas de solution…..à part…..et c’est ce que nous faisons…..taper les français de 100 baths. Voilà on peut repartir et on refile notre billet rafistolé aux français qui n’auront aucun mal à le passer en Thaïlande quand ils y reviendront après la Birmanie. L’après midi nous allons prendre l’ambiance de Hpa An, et s’imprégner des nouvelles habitudes que nous allons devoir prendre.  Première constatation, on roule à droite, mais avec le volant…..à droite aussi. Oui c’est pas logique mais c’est comme ça. Au début c’était parce qu’ils achetaient les voitures au Japon et qu’au Japon on roule à gauche. Et ne me demandez pas pourquoi ils n’ont pas choisi d’acheter leurs voitures ailleurs, dans un pays où on roule à droite par exemple….je ne sais pas. Ensuite la décision a été prise en « haut lieu » de n’utiliser que des voitures avec volant à droite. Voilà. Tout le long du trajet, multiples arrêts aux postes militaires avec bakchich au passage, allez…. on va dire péage.  Arrêts aussi pour mettre une obole dans la gamelle de gens qui collectent. Arrêt pour ramasser les billets qui se sont envolés par la fenêtre ouverte….Enfin les voyages sont longs et épiques  j’en ai peur. Entre la Thaïlande et la Birmanie il y a plusieurs siècles d’écart…… On a pris la machine à remonter le temps. Notre hôtel ce soir est très (trop) confortable, nous ne sommes plus habitués à tant de luxe. Mais le choix est restreint. Les touristes sont obligés d’aller dans des hôtels ou guesthouses agrées. Les prix sont en conséquence. C’est le point noir. Même si cela reste raisonnable pour un budget occidental, les tarifs de l’hôtellerie sont sans commune mesure avec le reste. Pour exemple, on a mangé ce soir sur le marché de nuit pour 3000 kyats (1,80 euros) pour 2 alors qu’on a payé la chambre 25 euros.

A la queue leu leu

Ce matin nous changeons d’hôtel pour une guesthouse , un peu moins chère dans le centre de Hpa An  tenue par une famille adorable. Nous avons réservé par leur intermédiaire une journée en tuk tuk à la découverte des environs. Ce fut une journée intense. Partis à 8h30, nous serons de retour à 19h. Journée éprouvante par l’état des routes et des pistes mais enrichissante. Nous avons visité pas moins de 6 sites. Bien sur beaucoup de Bouddhas et de pagodes, mais c’est cela la Birmanie. On a reçu tellement de sourires et de bonjour qu’on en oublie le tape cul de la route. Les Birmans sont des gens adorables. On découvre ce pays et on l’aime déjà. Les femmes et une bonne partie des hommes se couvent le visage d’une pâte blanchâtre pour se protéger du soleil. Ils portent des chapeaux pointus, les moines ne sont plus en orange mais en bordeaux, et tous les hommes et même les femmes chiquent le bétel à longueur de journée, quand ils ne fument pas des grosses cigarettes rouges, elles aussi. Rouge comme la poussière qui nous recouvre intégralement quand nous sommes de retour. Une bonne douche s’impose avant d’aller diner dans le seul restaurant ouvert dans le quartier. Le soir la ville s’éteint, tout est mort.

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