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BreizhAsie
12 avril 2018

Jaffna et Mannar

Jaffna, dans le boatpeople retour (2)

Allez savoir pourquoi, au Sri Lanka, les lits ne sont pas appuyés à un mur, mais en plein milieu de la pièce? C’est sur c’est plus pratique pour faire le lit. Autre particularité du Sri Lanka, le petit signe de tête qu’ils font sans arrêt et que j’adore, mais qui nous laisse toujours dans l’interrogation. Ils la penchent doucement la tête vers l’épaule droite, puis vers la gauche plusieurs fois de suite, tout en gardant la tête dans l’axe. Un mix entre oui et non en fait. Nous nous sommes renseignés sur la signification. Alors ça veut oui…..ou non, ou je ne sais pas, ou salut, ou d’accord, ou…..tout ce qu’on veut, mais pour nous c’est toujours assez imprecis. Un exemple, on achète des bananes, mais elles sont attachées par 10, on demande si on peut couper le régime pour n’en prendre que 3. Réponse, ce petit signe, hum, je repose la question, on peut ou on peut pas. Même réponse, avec en plus un petit air un peu triste. On conclut, on peut pas, et on repose dans le rayon. Hé ben si on peut, la fille reprend le paquet, et en coupe 3 qu’elle nous donne. Et c’est trop comme ça pour tout, mais j’adore, ils sont mignons quand ils font ça. Dernière particularité, moins agréable, cette façon qu’ils ont de roter, sans façon justement. Ils vous parlent, et vous lache un rot tonitruant en pleine face sans un mot d’excuse, …..ça peut choquer la première fois. :o)Ce matin notre tuk tuk est ponctuel et nous partons en directions des îles de Jaffna reliées entre elles par des digues, sauf la dernière. Des centaines d’oiseaux différents vivent leur vie dans les marais. Ici la biodiversité est dans la culture et la faune et la flore sont variées, ce qui est très agréable.Pour ralier la dernière île nous devons prendre un bateau. Et on peut  dire qu’on a expérimenté les boatpeople. Entassés dans la cale et le pont, serrés comme des harengs nous faisons une traversée heureuseument pas très longue pour arriver sur l’île où se trouvent 2 très beaux temples. Un Bouddhiste, et un Hidou, séparés de 500m. Il nous faut recouvrir nos jambes et épaules, enlever nos chaussures, et se bruler les pieds sur les dalles grillées par le soleil. Nous ne faisons que ça depuis quelques jours et nos voutes plantaires commeçent à se plaindre. Pour le temple Hindou, BB doit en plus tomber la chemise. Pour les femmes pas de consignes dans ce sens…..plutôt l’inverse, jambes et épaules couvertes. Donc tous les hommes torse nu, toutes les femmes bien cachées. Bon, il faut avouer  que  les hommes sans leur chemise ne sont tous agréables à regarder. Les gros ventres sont moins rares que les « tablettes ». Le retour en boatpeople s’étant aussi bien passé que l’aller, il faut dire que nous sommes sous la triple bénédiction de Jésus, Bouddha et Shiva qui navigient côte à côte dans le poste de pilotage, nous continuons noter découverte des alentours de Jaffna jusqu’à Point Pédro. Point le plus septentrional de Sri Lanka, l’Inde n’est plus qu’à 30km. Toute cette zone a été ravagée par la guerre civile d’une part et le tsunami d’autre part, il ne reste donc plus grand chose à voir. Retour à Jaffna pour la soirée. Demain matin départ, en bus, on retente…..pour Mannar sur la côte ouest.

Mannar, âne en liberté

Mannar, une péninsule où aucun touriste ne va traîner ses guettres. Et c’est  justement pour ça qu’on a envie d’y aller, pour voir une vraie ville sans touristes. Et nous sommes servis ! On n’en verra pas. La guethouse est ouverte depuis 2 mois seulement, quelle idée d’ouvrir une GH ici….. Etre dans un endroit non touristique a quelques désaventages. Par exemple louer un scooter s’avère être mission impossible. Personne ne loue de scooter. Pourquoi louer des scooters, pour qui ? Ah oui c’est vrai. Le patron de la GH nous propose sa moto, mais c’estune grosse cycindrée, et BB ne se sent pas….et moi je ne le sens pas, alors on prendra le bus pour aller jusqu’au bout de la presqu’île en faisant un stop au milieu pour aller traîner sur la plage parmi le village de pêcheurs. On est regardé, d’un œil méfiant, étonné, curieux. On se balade sur la plage qui pullule de bateaux, c’est normal puisque c’est un village de pêcheurs, mais aussi d’oiseaux venus se repaître des restes de poisson remis à l’eau par les pêcheurs.  Au moment de revenir vers l’arrêt de bus BB se rend compte qu’il a perdu ses lunettes de vue. Demi tour sur la palge, avant que la mer ne les ai emportées…..et on les retrouve près d’une grosse seiche échouée. Les pêcheurs ont du trouver notre manège un peu bizare. D’abord on flâne en regardant la mer, les oiseaux, les coquillages, et on revient idem. Puis tout d’un coup on revient sur la plage en marchant très rapidement, et idem pour le retour puisqu’on ne veut pas manquer le bus. On imagine en rigolant ce qu’ils vont penser des touristes….. On chope au vol le bus qui continue vers la pointe et Adam’s bridge. A cet endroit des petits ilots s’avancent en mer en direction de l’Inde toute proche (à 32 km seulement), d’où le nom de pont donné à cet endroit.  Alors qu’on se promène tranquilement, une moto s’arrête à notre hauteur. « Police, passeport please ». Police ? mais les 2 mecs sur la moto ont plutôt l’allure de villageois que de policiers ! Nous demandons des  preuves de leur identité. L’un d’eux fouille dans son portefeuille et nous sort une carte marquée « Police » qu’il nous montre en disant « ok ? », alors nous lui tendons nos passeports en disant « ok ? », tout cela avec le sourire bien sur. Ils vérifent les visas et nous laissent partir. Nous reprenons le bus pour rentrer à Mannar.   Toute cette partie du nord du Sri Lanka est  majoritairement Tamoul. Les Tamouls sont majoritairement catholiques, ce qui explique la profusion d’églises dans le secteur. Quelquesoit la religion la ferveur est partout aussi forte. Mais quelques musulmans font aussi partie du « paysage ». Lorsqu’un Tamoul s’asseoit à coté d’un musulman dans les bus du retour vers Mannar, et que le Musulman soudain décide qu’il n’est pas bien installé à coté du Tamoul et change de place sans management en écrasant au passage les pieds du Tamoul, la pression monte tout de suite, et s’ils n’en sont pas venus aux mains c’est que le copain du Tamoul a tout fait pour calmer son ami. Ils sont en paix mais il uffirit d’une étincelle…… Cette parenthèse à Mannar nous a bien plue. La ville est authentique et une multitude d’ânes sauvages en liberté vont et viennent à leur guise. C’est marrant. Après cette bonne journée, on boirait bien une petite bière. C’est toujours aussi compliqué, pas d’alcool dans les restaurants, pas plus à la GH où pourtant ils sont toute une bande à boire du whisky. On pose la question, non pas de bière mais le patron propose d’emmener BB en moto pour aller au magasin de vente d’alcool. C’est parti. 5 mn après les voilà de retou avec 2 bières. BB me raconte que devant le magasin il y avait un embouteillage qui bloquait la rue pour aller se ravitailler en alcool, mais qu’il avait réussi, guidé par un consommateur, à passer devant tout le monde……

Levé très matinal une nouvelle fois. Le bus pour Kandy part à 5h30. Mannar dort encore, plus pour longtemps…….le muezzin grimpé dans son minaret  a décidé que même si sa religion est minoritaire par ici il devait reveiller toute la ville à 5h du matin ! Partout les ânes, qui ne font pas attention au muezzin eux, dorment sur les trottoirs et même au milieu du rond point. 240km qu’il nous faudra 7h pour avaler. A l’un des nombreux arrêts, des policiers courrent pour attraper le bus, et voilà que l’un d’eux, dans sa course folle….perd son flingue dans le sable. Il s’en aperçoit heureusement, mais qu’est ce qu’on leur apprend à l’école de police :o), en tout cas pas à courrir avec la main sur leur arme.  L’arrivée sur Kandy est laborieuse car embouteillée, on descend même avant d’arriver à la gare des bus, on va plus vite à pieds. Repas dans une gargotte, et on se dirige vers notre GH du jour, et même des 2 jours à venir, que nous avons choisi volontairement excentrée donc au calme car Kandy est une ville turbulente et très peuplée, donc bruyante.

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