kUTA lOMBOK

KUTA LOMBOK

              Journée de transition. Nous quittons Terawanga. Le bateau part quand il est plein, on n’attend pas longtemps. 3/4d’heure de traversée et nous débarquons à Lombok. On prend le temps de prendre un thé et on se laisse aborder par les rabatteurs, on négocie, et nous voilà partis pour le sud de l’île, destination Kuta Lombok. Première impression de Lombok bien meilleure que Bali. Beaucoup moins de circulation c’est déjà un point positif. Les paysages sont agréables, des forêts, des montagnes. Par contre l’état de la route principale est lamentable. Notre taximan est très gentil. Il nous arrête pour faire des photos de la grande mosquée de Mataram, la capitale de l’île. Plus loin ce n’est pas pour nous qu’il s’arrête……mais parce que la Police lui en donne l’ordre. Comme la majorité des taxis que nous avons pris, le chauffeur n’a pas sa ceinture. Il est donc arrêté pour cela, mais le contrôle des papiers n’arrange pas sa situation. Le policier lui demande de le suivre et nous patientons dans la voiture. Quand le chauffeur revient il fait la gueule…..je lui demande quel est le problème. Si j’ai bien compris, il a son permis mais pas les papiers de la voiture. Il devra donc se rendre à la « grande police » afin de régler sa situation. Heureusement il nous conduit à Kuta avant. Il fait un détour par la campagne pour nous montrer un village de tisserands. Nous allons jusqu’à l’intérieur du village voir une femme tisser, puis passage par la coopérative où nous n’achetons rien bien sur. Notre guide est un peu déçu forcément. Nous arrivons à Kuta en fin de matinée. Notre guesthouse n’est pas terrible, aussi nous en réservons une autre pour les jours à venir. Nous allons déjeuner dans un petit warung. Nous sommes les seuls clients. On se demande souvent comment ils font pour vivre. L’après midi après le passage pluvieux quotidien nous partons en direction du centre. Rien à voir avec sa cousine Kuta Bali. Cette Kuta est calme, mais ça ne durera pas. Le front de mer est en plein travaux. S’ils veulent accueillir du tourisme il va falloir également nettoyer un peu la plage. La vue est splendide si on fait abstraction de tous ces déchets, mais on ne peut pas…

              Comme prévu, après le petit déjeuner nous déménageons. Notre nouvelle guesthouse est certes plus chère…….. de 2 euros par nuit mais elle semble plus agréable que la précédente. On nous offre un verre de jus de pastèque pour nous souhaiter bienvenue, c’est  un bon présage. Nous y resterons quelques jours. Nous partons pour une longue journée découverte avec notre nouveau scooter. Aujourd’hui passage du « diplôme » tout terrain. Nous partons vers l’est en essayant de longer la mer et ce n’est pas toujours évident. Pas de voitures, peu de scooters, on apprécie. La route est belle, enfin jusqu’au moment où on décide de la quitter pour aller plus près de la mer. Là ça devient carrément du trial. On rejoint le bord de mer.  Un groupe de personnes profite de l’ombre d’un arbre pendant que les enfants sont à l’eau. Ils nous hèlent, on s’arrête, et nous faisons une très belle rencontre.  Ils nous proposent à boire, what do you want to drink? Alcohol? Where do you come from? A cette question lorsqu’on répond France….on sent souvent un léger flottement…France? France ? C’est où ça semblent dire leurs regards interrogateurs. Bon dés qu’on ajoute Paris, le même regard s’éclaire, Ah Paris ! On décline l’offre d’alcool et je leur demande s’ils boivent de l’alcool eux même, n’oublions pas qu’ils sont musulmans. Et là leur grand rire explose. Non ils ne boivent pas d’alcool. Ils nous en proposent pour rire parce que nous sommes étrangers, et que les étrangers ça boit de l’alcool c’est bien connu. Un homme va chercher un des poissons qui sont en train de cuire sur le barbecue improvisé. Il nous l’offre, il est délicieux et malgré l’heure assez matinale, il n’est que 10h, nous faisons honneur à ce cadeau. Une jeune femme  nous propose du riz, mais là juste après le petit déj, ça va faire beaucoup. On fait des photos d’eux, ils font des photos de nous, tout le monde rigole et on passe un super moment. On aurait pu passer toute la journée avec eux si on avait voulu, mais on se quitte avec de grands signes et de grands mercis. Voilà des moments comme nous aimons en vivre. Plus loin on nous demandera 200 000 roupies (l’équivalent de 14 euros) pour entrer dans un soit disant parc naturel…on fera demi tour. Tout et son contraire en l’espace de quelques km,  touriste ami, et plus loin touriste  « pigeon ». Nous continuons sur les chemins plus ou moins carrossables avant de rejoindre l’asphalte. Un arrêt café chez une petite dame, puis nous arrivons dans des marais salants. Ils ont une drôle de méthode pour faire évaporer l’eau. Ils installent des petits moulins qui brassent l’eau des bassins.  Ensuite repas dans un village. Pas de carte, pas de menu, on mange ce qu’on nous apporte : riz (bien sur), poulet dans une sauce légèrement spicy mais c’est supportable, ou bien on s’habitue, et deux autres assiettes avec des choses indéfinissables mais le tout forme un repas copieux et correct. Nous repartons alors que l’épisode pluvieux du jour débute. Cela tourne même à l’orage et nous nous abritons le temps que la pluie soit moins dense. Les chemins se sont gorgés d’eau et la conduite devient vraiment scabreuse. D’énormes flaques d’eau prennent toute la largueur du chemin et on sait pas trop ce qui peut se cacher dessous. BB s’en sort comme un chef. Nous sommes bien contents lorsque nous retrouvons le goudron. Nous prenons la route du retour. En chemin, alors que nous roulons quasiment seuls depuis des km, nous rattrapons une foule compacte de scooters et camions qui transporte toute une population endimanchée (alors que nous ne sommes que mercredi), et une énorme sono.  Ici il semble qu’il n’y ait pas de jour précis pour faire la fête. Tout ce petit monde finit par tourner à droite et nous retrouvons la quiétude en continuant tout droit. De retour à Kuta, nous prenons possession de notre « hutte », très jolie, propre et confortable.