Cambodge

CAMBODGE

Au revoir Michel et Nga et merci pour tout,, au revoir Ho Chi Minh, au revoir touts les Nguyen et le reste du Vietnam, et bonjour Cambodge.

La frontière est très facile à passer, il suffit de faire confiance au personnel du bus qui ramasse tous les passeports, de payer 35 dollars pour les visas et d’essayer de comprendre ce qu’on doit faire. Pas très causant le petit gars du bus, il nous débarque à la frontière Vietnamienne sans nous expliquer quoi faire. On suit la foule. On nous appelle, nous rend nos passeports, on remonte dans le bus, on nous reprend nos passeports, on passe au Cambodge, on remonte dans le bus qui repart aussitôt sans le gars qui a nos passeports….on se regarde tous, certains ont un peu d’inquiétude dans le regard, nous on fait confiance mais on aimerait bien récupérer nos passeports quand même…. On nous débarque à quelques km en territoire cambodgien pour aller manger dans un resto de bord de route. Tiens le gars des passeports est revenu et…..nos passeports nous sont rendus, avec un beau visa de 30 jours. On peut dormir jusqu’à Phnom Penh. La campagne n’est pas très attirante, premier constat c’est que encore plus sale qu’on Vietnam, si, si c’est possible. Arrivés à Phnom Penh en milieu d’après-midi nous sommes de suite assaillis par les chauffeurs de tuk-tuk. Oui 2^ème constat, au Cambodge il y a autant de scooters qu’au Vietnam mais il y a aussi les tuk-tuk, ce qui n’arrange pas l’état de la circulation. Pollution, bruit, la capitale Cambodgienne nous remplit la tête. Heureusement notre tuk tuk nous conduit jusqu’à la guesthouse qui se situe dans une impasse donc au calme. Mais nous repartons aussitôt à la recherche d’une banque, et pas n’importe laquelle, la Maybank qui est la seule à ne pas prendre de commissions avec la carte visa. Nous faisons le plein de $. Oui il y a bien une monnaie nationale au Cambodge, le riel, mais tout s’achète en dollars et la petite monnaie est rendue en riels. Pas facile ! En sortant de la banque nous allons prendre le dîner dans un petit restau, 3^ème  constat, fini les baguettes, on retrouve fourchettes et cuillères. Pourtant on était bien habitués aux baguettes. Le coup de la vie sera ici plus cher qu’au Vietnam, c’est le 4^ème constat.

Après une bonne nuit nous partons à la découverte de la capitale. Pas énormément de choses à faire, nous avons prévu de n’y consacrer qu’une journée, mais elle sera bien pleine. Nous commençons par le musée, il est juste à coté de « chez nous ». En fait on pensait être au palais royal, tellement le bâtiment était joli, mais en sortant du musée on trouve le « vrai » palais royal qui est évidemment encore plus beau et que nous visiterons dans l’après midi. Pour le moment un chauffeur de tuk-tuk qui parle très bien français nous propose de nous conduire aux killing fields (camp d’extermination kmer route) et à la prison S21 où étaient torturés les kmers (pas rouges) avant d’être envoyés aux camps d’extermination. Dur, mais comme pour le musée d’HCM il ne faut pas ignorer l’histoire. Le 17 avril 1975, les kmers rouges sous le régime de Pol Pot entrent dans Phnom Phen et vide la ville de ses habitants. Il en est ainsi dans toutes les villes du pays. Le régime ne voulait que des agriculteurs. Tous les intellectuels et les habitants des villes, considérés comme des opposants potentiels du régime, sont emprisonnés, torturés, et envoyés « à la campagne » pour y travailler dans les champs. Un grand nombre d’entre eux meurt sous la torture ou bien des conditions de vie imposées dans les camps de travail, quand ils ne sont pas purement et simplement exterminés. En l’espace de 4 ans, 25% de la population va disparaitre. Au killing fields il n’y a rien, juste l’histoire poignante qui nous est racontée par audioguide alors que l’on déambule parmi les trous des fosses communes et les restes de vêtements et d’ossement des malheureux qui ont terminé leur vie ici. Le plus poignant est l’arbre sur lequel les kmers rouges, après avoir attrapé les enfants par les pieds, leur fracassaient la tête sur le tronc (à la découverte du camp on a trouvé des traces de cervelle sur le tronc) . Silence et recueillement. . Pour en finir avec les atrocités pour retournons en ville et allons visiter la prison appelée S21, dans laquelle les « interrogatoires » avaient lieu. Notre chauffeur de tuk-tuk nous raconte sa propre histoire, comment il a échappé à la mort, sa recherche pour retrouver (sans succès) la trace de ses parents. L’après-midi est plus gaie….nous allons visiter le très beau palais royal. On retrouve des images que nous avions vu en Thailande, les palais se ressemblent et n’ont rien à voir avec les monuments du Vietnam, les ennemis jurés des cambodgiens.

Demain départ « à la campagne » et même à la mer puisque nous allons jouer aux robinsons sur l’ile aux lapins à Kep.