Fin Kampot

Joyeux Noël

Ici ce n’est encore l’heure ni le jour de fêter Noël mais on s’offre le premier apéro depuis 2 mois par solidarité avec tous ceux qui fêtent Noël en France.

Ce matin du 25 décembre nous partons découvrir les alentours de Kampot. Tout d’abord visite d’une fabrique de poivre. Le poivre de Kampot est réputé dans le monde entier parait-il et la France en est le premier client. Le poivre est cultivé par de petits exploitants puis acheminé sur Kampot où il est séché, trié, conditionné et expédié. Nous sentons et goutons les différents poivres, noir, rouge et blanc qui en fait ne sont qu’un seul et même poivre à différents stades de maturité et de traitement. Ensuite nous quittons le bord de mer pour attaquer la montagne et nous rendre jusqu’à une station d’altitude initiée par les français, puis conquise par les Vietnamiens, envahie par les Kmers rouges, et détruite en grande partie. Elle est actuellement en cours de réhabilitation mais a quand même un petit air de désolation. La zone a été déminée minutieusement mais il est quand même conseillé, voire obligé, de rester sur la route, et de ne pas s’aventurer plus loin. Nous déjeunons d’une soupe légère, le repas de ce soir sera parait-il très copieux, pas moins de 10 plats sont au menu……Nous voulons aller jusqu’aux rizières, mais on nous demande 3$ chacun pour entrer dans la zone rizicole (contre 12 cts pour les cambodgiens…..). On vérifie,  il n’y a pourtant pas marqué « pigeon » sur notre front, Ils nous voient venir, mais en l’occurrence, ils nous voient repartir……Retour sur Kampot, où la pluie fait son apparition, quel changement de météo par rapport à hier, il fait frisquet à moto sur la route de montagne qui nous ramène en ville. Nous allons faire un tour sur le très typique marché aux poissons et autres denrées. On s’abrite dans un café et observons la vie en ville. Des vieux blancs à l’allure négligée, souvent avec de très (trop) jeunes cambodgiennes boivent bière sur bière. Ce tourisme là nous dégoute. De retour à la guesthouse le réveillon de Noël se prépare. Heure prévue du début des festivités 18h, c’est bien tôt pour un réveillon….. On descend à 18h15 et en effet la fête est commencée. Réveillon à la mode Hollandaise (natilonalité du patron) avec des plats à la mode cambodgienne (nationalité de la compagne du patron). Tout est excellent. Le poivre de Kampot est à l’honneur et se marie très bien avec le canard, les salades, les poissons et les poulets au barbecue. Le cabernet coule à flot. Ambiance multi nationalité. Le patron et ses amis hollandais, pour la plupart avec une famille cambodgienne, des espagnols de passage comme nous, un français en école hôtelière. Toutes les langues se mélangent mais l’anglais fédère. Un réveillon commencé si tôt se termine (enfin pour nous) pas très tard, mais c’est bien puisque une grande journée de bus nous attend demain.

Nous quittons Kampot sous la pluie. Le voyage devait durer 9 heures. Il en a fallu 12 pour faire les 400 km entre Kampot et Battambang. Première partie entre Kampot et Phnom Penh en minibus, 2^ème partie dans un bus hors d’âge avec sièges éventrés. Il est 20h30 lorsque nous entrons dans notre chambre. Nous allons diner au bord de la rivière avant d’enfin aller au lit. La cuisine cambodgienne n’est peut être pas tout à fait aussi raffinée que la vietnamienne mais la diversité permet de ne pas s’ennuyer à table. Nous avons retrouvé les baguettes depuis que nous ne sommes plus à Phnom Phen.