Mondulkiri Ratanakiri

La cabane est on ne peut plus rustique avec bestioles en tout genre mais on fait avec. Départ en scooter pour explorer le mondulkiri. A peine quelques km après le départ, déjà un voyant rouge qui s’allume au tableau de bord (celui de l’huile)  on s’arrête dans un garage qui ne trouve pas cela anormal. Mais quand un 2^ème voyant (celui du moteur) s’allume et qu’on est au milieu de nulle part sur une piste en latérite, on commence à s’inquiéter ? On consulte le GPS qui annonce la prochaine « ville » à 2km. Et dans cette « ville » ya un atelier de garagiste qui lui, trouve que ce n’est pas normal ces 2 voyants au rouge. Il vérifie la jauge, plus une goutte d’huile, et le radiateur, plus une goutte d’eau. Ca nous coute 4$ (que nous nous ferons rembourser sans pb par la guesthouse) mais nous repartons avec de l’huile neuve et de l’eau. Nous arrivons à des chutes. Un grand complexe touristique est installé autour mais nous on n’est pas sidéré par ces petites chutes. On y fait un bref passage et on repart dans l’autre sens. Les paysages sont ici beaucoup plus intéressants. Verts et vallonnés, les environs sont chouettes. On fait un arrêt dans une plantation de poivre, la récolte est en cours. Puis dans une plantation d’hévéa idem. Bon il faut bien avouer que les attraits touristiques sont assez limités. On monte jusqu’à un point de vue qui nous donne une vue étendue sur la région, on se perd volontairement dans des villages isolés, et puis voilà, on rentre à la guesthouse. Demain on monte plus au nord dans le ranatakiri.

Le bus est à l’heure (7h40), mais on tourne encore 1h30 dans toute la ville de Sean Monouroum pour ramasser des gens avec un itinéraire complètement anarchique. On repasse au moins 3 fois à proximité de la guesthouse, on s’arrête quelquefois pour ne prendre personne, on retourne à des endroits où on est déjà passés, c’est le Cambodge ! Enfin à 9h passées on prend le vrai départ. Nous sommes 20, collés serrés. Arrêt en cours de route pour pipi et manger. Il est 10h30, bon ben on mange. La soupe est excellente une des meilleures, sinon la meilleure que nous ayons mangée. Un peu avant midi nous sommes à destination à Banlung. La guesthouse retenue est à plus de 2 km que nous envisageons de faire à pieds. Par je ne sais quel miracle, un chauffeur de tuk tuk nous accoste pour nous demander si nous allons à Banlung Kitchen guesthouse. Oui c’est bien le cas. Il nous emmène gratuitement à destination. Super ! La guesthouse est tenue par 2 jeunes français venus se perdre dans ce coin du Cambodge. Ca nous change d’hier, les chambres sont super propres. On passe une bonne partie de l’aprem à régler des problèmes de déclaration de TVA et d’organisation de la suite du voyage. Pas très glamour mais nécessaire. Nous finissons par un tour en ville. Grosse ville mais ça ne parait pas. Nous sommes excentrés par rapport à l’activité urbaine, parmi les bidonvilles. Quelle misère ! On mesure la chance que l’on a d’avoir la vie que l’on décide et les moyens pour le faire.